dimanche, novembre 12, 2006

Ceci n'est pas une banque, c'est PIRE, c'est Desjardins (partie 2 de 4)

Partie II - C'est arrivé près de chez vous


Peut-être avez-vous entendu parler de cette œuvre du cinéma belge du début des années 90. Extraits : Médicament pour le coeur et Les logements sociaux

D’ailleurs, ce film a reçu un prix à Cannes en 1992. Le film : un pseudo-documentaire en noir et blanc où le personnage principal parle candidement de sa philosophie de la vie, de son milieu et de ses proches, tout en s’amusant à perpétrer des crimes sanglants avec le sourire, sans scrupule ni remord, devant la caméra et l’équipe technique qui l’accompagne. Eh bien, à mon tour de vous miroiter des histoires d’horreur, réelles, rapportées par les collègues qui les ont vécues. Tout cela, c’est arrivé près de chez vous.

Rébellion

J’ai écrit plus haut que les gêneurs sont souvent victimes de représailles. Croyez-moi, je n’exagère en rien. Certains des gens qui m’ont écrit pour me raconter leurs mésaventures ont eu effectivement des problèmes, notamment au niveau du service à la clientèle et des informations, après avoir osé porter plainte ou parler à l’assemblée générale des membres. Bref, ceux qui parlent deviennent personae non gratae. Le meilleur exemple : le Regroupement des victimes des caisses populaires a été poursuivi par le Mouvement Desjardins après avoir dénoncé certaines pratiques douteuses. Je vous invite à lire http://www.radio-canada.ca/nouvelles/06/6682.htm et http://www.radio-canada.ca/nouvelles/10/10653.htm . C’est d’ailleurs surprenant de voir à quel point Desjardins tient à ses membres. Car un membre récalcitrant, voyant les relations avec Desjardins se détériorer, a répondu à une responsable d’un service de Desjardins qu’il était hautement insatisfait des services de Desjardins. L’interlocutrice lui a répondu « Eh bien allez à votre caisse et fermez votre compte, ça va nous faire plaisir! ».

Prêts étudiant

Chers étudiants sur l’aide financière, aussitôt que vous terminerez vos études, dépêchez-vous de demander à votre caisse (qui va sans doute vous transférer au centre des prêts étudiants – c’est centralisé maintenant) et informez-vous si le montant indiqué sur votre relevé du Ministère de l’éducation (MEQ) est le bon et qu’aucune autre somme sera indexée. Vous ne le savez peut-être pas, mais Desjardins ira se capitaliser arbitrairement un certain pourcentage du prêt étudiant (remarquez, ils ont le droit, ça a été confirmé par le MEQ) que vous devrez rembourser avec les intérêts une fois que vous vous serez entendus avec votre institution débitrice. En d’autres mots, Desjardins va « oublier » de vous dire que vous devrez rembourser un plus gros montant d’argent. En même temps, rappelez-vous que vous avez 6 mois, à partir de la fin de vos études, pour vous entendre avec votre institution sur le plan de remboursement de votre prêt. Je tiens à le rappeler parce que 1 mois après la fin de ses études, un employé de la caisse a tordu le bras à un membre pour qu’il rembourse au plus tôt son prêt. (Rappel : généralement, les nouveaux diplômés n’ont pas d’emploi à la fin de leurs études).

Dans la même ligne de pensée, si jamais vous obtenez une dérogation pour situation précaire qui fait en sorte que le gouvernement vous donne un autre 6 mois avant de commencer à rembourser votre prêt, dès réception, communiquez avec votre institution financière pour vous assurez qu’ils ont reçu copie du dit-avis. La raison : les caisses n’ouvrent pas souvent leur courrier. La preuve, un membre a reçu un appel d’un gérant de caisse, 3 mois après réception du dit-avis, en se faisant dire : « Il faudrait qu’on s’entende pour ton prêt étudiant (ça se permet de tutoyer en plus), ton délai de 6 mois après la fin de tes études est terminé et les intérêts s’accumulent. ». Le membre a répondu qu’il a reçu une dérogation et le gérant de caisse a répondu : « Ah, je ne le savais pas. Je n’ai pas de document à cet effet ».

Marge de crédit DÉSavantage étudiant

Ceux qui bénéficient de la marge de crédit « Avantage étudiant » ont un taux moindre sur une marge de crédit que les particuliers. Vérifiez toujours les taux sur vos avis car il peut arriver que la caisse change son taux, d’un mois à l’autre, selon les fluctuations du marchés, mais peut-être aussi parce que le gérant de caisse ne savaient pas que vous êtes encore aux études et qu’ils vous ont imposé le taux d’une marge de crédit ordinaire. Bien sûr, les intérêts payés en trop ne seront pas remboursés.

Cœurs sensibles, s’abstenir

Une des pires cas d’incompétence inimaginables! Un mercredi soir, après un retrait automatique dans un guichet Desjardins, le lecteur de carte a un bris et la glissoire ne fonctionne pas. La carte reste dans la machine. L’usager appelle aussitôt le support technique. On l’assure qu’une équipe vient à l’instant et qu’il pourra reprendre sa carte. L’usager se fait transférer à une autre préposée, pour des informations complémentaires. La deuxième préposée lui apprend que non, il n’y a pas d’équipe technique et qu’il devra attendre au lendemain (les caisses ferment de bonne heure!). Mécontent de la situation, (on le verra, mentir est un sport chez Desjardins), l’usager revient à la caisse associée au guichet le lendemain et reprend sa carte. Il est à noter que la caisse en question n’est pas la même où l’usager est membre. Le vendredi soir, après être resté tranquillement toute la journée chez lui, l’usager va au dépanneur pour une opération ordinaire et il veut payer avec sa carte Interac. Surprise! La carte ne fonctionne pas! L’usager se dépêche d’appeler au support technique et on lui apprend que sa carte est tout simplement désactivée. L’usager n’a été prévenu par personne. La préposée lui annonce que c’est l’usager lui-même qui a demandé à désactiver la carte. L’usager pique une colère (légitime) car ce n’est bien sûr pas le cas. Les caisses sont fermées la fin de semaine, l’usager doit attendre à lundi pour que SA caisse (qui a désactivé sa carte) puisse la réactivé. L’usager en profite donc pour déposer quelques plaintes. Le lundi arrive enfin. L’usager appelle à la première heure, mais doit laisser un message. Dans l’après-midi, la responsable de sa caisse rappelle notre victime. Elle essaye de lui faire croire qu’ils ont tenté de le rejoindre pour lui dire (ce qui est faux), et après lui dit qu’ils n’avaient pas ses coordonnées (ce qui est également faux), pour lui dire finalement qu’ils ne sentaient pas avoir le devoir de l’en aviser. Bref, on ne fait que lui mentir (comme d’habitude). L’usager dépose d’autres plaintes, par la suite, qui n’iront nulle part. Quelques mois plus tard, à l’assemblée générale des membres, le sociétaire se présente et prend le micro, et en profite pour dénoncer la situation laquelle il a été victime. Le directeur-général de la caisse dit qu’il n’était pas au courant de cette histoire. Morale de cette histoire : si jamais vous vous faites manger votre carte, vérifier au plus maudit avec votre caisse s’ils vont vous la désactiver, en particulier si on vous l’a redonné. Les caisses se sont donné le droit de désactiver des cartes sans raison et sans avoir besoin de le dire à l’usager concerné.

Ouverture d’esprit

Un membre devait faire une opération à sa caisse. Telle ne fut pas sa surprise de voir les heures d’ouvertures, de 10h à 14h, du lundi au vendredi. Pourtant, 95% des gens travaillent à ce moment-là, non? Le plus drôle, c’est que l’opération en question devait être la fermeture de son compte, car il en avait jusque-là des caisses Desjardins!

Prêt usuraire

Si vous avez un prêt à prendre sur une voiture, informer vous d’abord des différents taux, d’une banque à l’autre. À la caisse, ils n’hésiteront pas à vous mettre un prêt à 17% et à vous imposer le taux de l’assurance-vie en plus (même si dans les faits, vous n’êtes pas obligés de la prendre). Rappelez-leur aussi qu’à 17%, c’est le taux d’un prêt personnel et non d’un prêt d’auto.

Sans intérêt?

Il y a des employés de caisses qui répondent drôlement à leurs membres. Une caisse populaire offre un compte sans frais à condition d’avoir 1000 $ ou plus a chaque mois (ce ne sera bientôt plus le cas, d’ailleurs). Cet usager à droit à 0,13$ d'intérêt sur 10 000 $. En questionnant la caissière sur cette situation pour le moins saugrenue, celle-ci répond : « Mais monsieur, vous sauvez des frais de 6,95 $ par mois avec un solde 1000 $ et plus !! ». La morale de cette histoire : c’est plus profitable de garder son argent dans une boîte à souliers à la maison!

À suivre...

Aucun commentaire: